mardi 26 juin 2007

Mots...



Cliché ou stéréotype ?
"Un cliché est une image usée ; le stéréotype, une image préjugée. Le cliché est un fait ; le stéréotype, une idée (fausse)."
Erreur ou faute ?
"Celui qui fait une erreur se méprend ; celui qui commet une faute désobéit."
Pomme de terre ou patate ?
Alors là, ce n'est pas, mais alors pas du tout la même chose ! Une pomme de terre et une patate !... Voyons ! Ce sont deux légumes distincts ! Et oui !
Bon, c'est vrai, je n'en savais rien avant de lire ce livre. Mais maintenant, je peux étaler ma science... :-)

lundi 04 juin 2007

Vins et littérature



Où l'on apprend que si le bordeaux et le bourgogne ne se ressemblent pas, ce n'est pas uniquement une question de sols et de climats.
Que ce sont les différences culturelles de leurs clientèles respectives qui ont accentué les différences originelles.
Et pourtant, qu'il y a beaucoup plus de points communs que de différences dans l'histoire de la naissance de ces deux vignobles.
Et que le mot "palimpseste" peut surgir là où on ne l'attend pas... C'est ainsi qu'à la page 98, l'auteur cite un certain René Pijassou lequel qualifie les terroirs médocains de "palimpseste alluvial". Mordieu !

mercredi 25 avr. 2007

Des livres, des livres, des livres !



Pour Pâques, mon cher et tendre a pensé à mes futures lectures. Pour m'aider à choisir, il m'a offert un livre qui en contient beaucoup d'autres... Les 1001 livres qu'il faut avoir lu dans sa vie.
Cette liste est l'œuvre d'une "équipe internationale de spécialistes de la littérature" et la préférence est donnée "aux ouvrages qui ont fait l'objet de nombreuses traductions à l'étranger". Quoiqu'il en soit, elle reste obligatoirement incomplète, imparfaite, subjective... En le feuilletant, je me suis étonnée de la présence de certains livres, de l'absence de l'autre : par exemple, pourquoi citer Le Club Dumas Arturo Pérez-Reverte et pas Le Tableau du maître flamand ?
Mais le fait est que cet ouvrage va sans aucun doute me permettre de sauter le pas et de lire certains auteurs que je n'ai pas encore osé aborder : James Joyce, Philip Roth, Salman Rushdie, etc.

lundi 12 mar. 2007

Disgression(s)



L'imitation du bonheur est un roman passionnant mais déroutant. En quatrième de couverture, un résumé, dont voici les premières lignes :
"En 1871, une Constance Monastier, jeune épouse d'un maître soyeux des Cévennes, n'a à priori rien à partager avec un Octave Keller, proscrit de la Commune de Paris, réchappé de la semaine sanglante et de ses 30.000 morts. Tout les oppose : leur milieu, leurs convictions, et cette interprétation de l'insurrection parisienne au sujet de laquelle la jeune femme, dans la diligence qui la ramène à Saint-Martin-de-l'Our, en aura entendu des vertes et des pas mûres. Tout les oppose, et pourtant c'est bien cette Constance qui profitera d'un incident de parcours pour fausser compagnie aux autres voyageurs, et fuir à travers les monts cévenols avec ce vagabond fiévreux trouvé blessé sur le chemin."
Jusque-là, rien à signaler...
Sauf que dans ce roman, Jean Rouaud a érigé la digression en art. Dés la première page, en plein milieu d'une phrase, un mot, une idée, donne lieu à une parenthèse (au sens propre du terme) de près d'une page, séparée du reste du texte par un saut de ligne. Cette parenthèse refermée, la phrase reprend... Comme si de rien n'était... Si ce procédé stylistique requiert un temps d'adaptation, il s'avère être une grande source de richesse. D'une part parce que les digressions sont souvent instructives et parce qu'elles forment un ensemble cohérent. Voir la constance avec laquelle l'auteur profite de ces digressions pour se moquer gentiment de celui qu'il appelle "l'inspecteur Zola"...
Allez, je retourne à ma lecture...

vendredi 02 mar. 2007

A lire avant d'aller dormir...



Moi, j'aime bien les trucs qui font peur : films, romans... nouvelles. Joyce Carol Oates est américaine et écrit toutes sortes de choses : des romans mais aussi des essais, des nouvelles, des pièces de théâtre, de la poésie. Personnellement, je connais d'elle ses nouvelles. Hantises en regroupe seize. Plusieurs de ces nouvelles débutent dans un univers tout ce qu'il y a de plus familier. Mais petit à petit, quelque chose dérape. Quelque chose ou quelqu'un. Le personnage par l'intermédiaire duquel l'histoire est racontée par exemple. La réalité est alors envahie par les fantasmes, les peurs, les obsessions de ce personnage. Comme le dit si bien Joyce Carol Oates elle-même, c'est alors "que nous nous sentons poussés à lire vite, avec un sentiment croissant d'appréhension, et une mise en suspens si totale de notre scepticisme ordinaire que nous habitons le texte sans nous interroger, presque comme ses protagonistes ; poursuivre notre lecture nous semble la seule issue."

dimanche 18 fév. 2007

Les Bienveillantes (suite et fin)

J'ai enfin terminé Les Bienveillantes de Jonathan Littell. Et si j'ai pu parvenir à la toute dernière des 894 pages qui composent ce roman, c'est loin d'être par plaisir, mais par défi. Et parce que j'ai espéré, si je le terminais, que je comprendrais comment ce livre pouvait être un véritable succès de librairie... Mais en dehors de l'effet "Goncourt" et de l'intense médiatisation causée par la polémique qui a entourée ce livre, je ne comprends toujours pas. D'autant plus que ce roman s'était déjà bien vendu avant de remporter le prix Goncourt...
Des pages et des pages de description des mouvements des troupes allemandes et un style qui confine à l'absence de style... Voilà les principaux reproches que je ferais à ce livre. Mais alors que ce style volontairement journalistique augmente ailleurs la portée du texte (je pense notamment aux ouvrages de Bret Easton Ellis et notamment à American Psycho), ici je me suis ennuyée... Enfin, soyons honnête, une fois passées les 350 premières pages, les choses s'améliorent un peu... :-)
Mais je préfère laisser la parole à l'auteur et citer la page 715 de son ouvrage :

"Mais à quoi bon narrer jour par jour tous ces détails ? Cela m'épuise, et puis cela m'ennuie, et vous aussi sans doute. Combien de pages ai-je déjà alignées sur ces péripéties bureaucratiques sans intérêt ?"

Alors moi aussi, comme les centaines de milliers de lecteurs français qui ont acheté Les Bienveillantes (mais l'ont-ils vraiment tous lu ?), je vais ranger cet ouvrage sur une étagère. Après tout, c'est LE livre de la fin de l'année 2006. Il faut l'avoir lu !... Quoique...

mardi 06 fév. 2007

Les Miscellanées



On m'a offert ce livre peu après sa sortie en octobre 2005, à mon tour, je l'ai offert et il semble que ce qui est rapidement devenu un succès de librairie le soit encore aujourd'hui ! Pour preuve cet article paru dans le journal Le Monde daté d'aujourd'hui.

mardi 30 janv. 2007

Sándor Márai



Sándor Márai est un auteur hongrois né en 1900 et mort en 1989 qui s'inscrit dans la même veine que des auteurs tels que Zweig, Roth ou Schnitzler. Sauf qu'il n'a commencé à être traduit en français il y a une dizaine d'années à peine... Le roman qui l'a fait connaître en France s'intitule Les Braises. Il m'a été offert pour le nouvel An, mais je n'ai pas encore eu le temps de le lire... Par contre, j'ai à mon actif la lecture de Divorce à Buda et de La Conversation de Bolzano. Et ces premières lectures me rendent impatiente d'en lire plus. L'écriture de Sándor Márai est dense mais si le lecteur qui parvient à y pénétrer ne peut rester indifférent aux relations humaines - et notamment aux relations de couple - que l'auteur décortique. Divorce à Buda est le genre de livre qui compte... Le genre de livre qui peut pousser à changer certaines choses dans sa vie, dans son couple...
Et si j'en parle aujourd'hui, c'est parce que, alors que Sándor Márai a fait l'actualité il y a à peine quelques mois avec la parution d'un tout "nouveau" roman intitulé Métamorphoses d'un mariage, j'ai assisté dimanche dernier à une lecture de cet auteur. Alors je me suis dit qu'il était temps de faire partager mon enthousiasme...

samedi 27 janv. 2007

Lire le journal, suprême élégance !

Le titre de ce billet reprend le titre d'un article paru dans Le Monde des 21 et 22 janvier dernier. L'auteur en est Garrison Keillor, animateur de radio et scénariste du dernier film de Robert Altman, The Last Show. Extraits :

Quand j'observe les jeunes gens dans les cafés, il me semble qu'il leur manque quelque chose d'essentiel à leur vie : l'art et la manière de tenir un journal. Ils sont assis, les yeux rivés à l'écran d'un ordinateur, parfois avec des fils qui leur sortent des oreilles, la vie s'écoulant sans eux pendant qu'ils se baladent sur MySpace, cette encyclopédie du pathétique, et regardent la vidéo d'un toutou dansant la macarena. Comme il est triste et regrettable que personne ne leur ait appris qu'ouvrir un journal est le secret de la classe et de l'élégance.
(...) Un type assis devant un portable est un homme assis à un bureau, un tâcheron, un rond-de-cuir. Ou est la noblesse là-dedans ? (...) Le lecteur de journal, lui, est un mousquetaire, un cow-boy, un privé. Tenir un journal vous permet de vous exprimer, un peu comme Coltrane avec un sax. Il suffit d'observer quelques règles simples :
1. Si vous voulez vraiment faire impression, n'achetez pas un journal, mais trois ou quatre. Tout homme entrant au Starbucks avec quatre journaux sous le coude est aussitôt considéré comme un nabab. (...)
2. Prenez tout votre temps pour ouvrir le journal. Vous en connaissez déjà la teneur, vous êtes au parfum ; si vous le lisez, c'est juste pour savoir ce que savent les autres, alors il n'y a pas le feu.
3. Une fois que vous l'avez ouvert, ne levez jamais les yeux à moins que quelqu'un ne vous appelle par votre nom. (...)
4. Parcourez la "une", lisez les titres, mais ne vous attardez pas (...). Allez directement à la page des sports, puis passez aux bandes dessinées, ensuite aux pages société, enfin aux chroniques politiques. (...)
5. Veillez à toujours déchirer un article ou deux et à les fourrer dans votre poche. Pas de manière banale, comme si c'était une recette de boulettes de viande, mais avec un empressement délibéré qui crée une aura indélébile de mystère.
6. Quand vous en avez fini avec un journal, refermez-le et balancez-le de côté d'un ai négligent. (Impossible de faire ça avec un portable.) Un geste dédaigneux qui signifie : "Peuh ! Assez de ces fadaises ! En avant ! Aux barricades !"
7. Tout cela ne devrait pas prendre plus de vingt minutes. (...) L'Internet vous bouffera tout vif. Avec les journaux, vous en avez pour vingt minutes, pas plus. C'est votre vie, à vous de choisir.

PS : Pour la petite histoire, Olivier et moi sommes abonnés au Monde depuis le 2 janvier... Mais pour le moment, il nous faut, à l'un comme à l'autre, environ une heure pour parcourir chaque numéro...

samedi 30 déc. 2006

Les Bienveillantes (le retour)

Le Père Noël m'a apporté le dernier Prix Goncourt. A l'assaut duquel je me suis courageusement lancée il y a deux jours... A suivre...

mardi 12 déc. 2006

David Ives (ou : bientôt bilingue... la suite)



Après une petite pause, j'ai repris mes lectures en anglais. Je lis actuellement un recueil de quatorze pièces en un acte d'un dénommé David Ives, lequel travaille et vit à New-York avec sa femme Martha (c'est fou ce que l'on peut apprendre en consultant Wikipédia).
Je lis ce recueil avec d'autant plus d'attention qu'il est possible que je sois très bientôt amenée à travailler sur une traduction de certaines de ces pièces. Je vous avais dit que la condisciple américaine qui m'a prêtée ces bouquins avait des idées plein la tête. Cela tombe bien, moi aussi. Et nos idées se correspondent à merveille... :-) Mais avant de monter sur scène, une multitude de questions se posent. Et parmi ces questions, la première que nous nous posons (et à laquelle nous n'avons pas encore de réponse) est la suivante : comment marchent les droits d'auteur lorsque l'on veut monter en France l'œuvre d'un auteur étranger ? Bonne question, n'est-ce-pas ?...

samedi 25 nov. 2006

Rouge Brésil



En attendant de lire le roman s'étant vu décerner le prix Goncourt 2006 ("Les Bienveillantes" de Jonathan Littell pour ne pas le nommer), je lis celui qui a reçu ce même prix en 2001. A savoir "Rouge Brésil", de Jean-Christophe Rufin.
Etonnant comme ce roman renoue avec un certain type de littérature, faite d'aventures, d'intrigues, de personnages hauts en couleur, le tout s'étirant agréablement sur plusieurs centaines de pages... Cela est bien sûr dû au sujet - la conquête du Brésil par les Français - mais également au style de l'auteur, d'un classicisme extrême. Et ma foi, cela n'est pas désagréable du tout...

mardi 21 nov. 2006

Et si on se dérouillait un peu ?

Les pièces de théâtre écrites en français, ainsi que celles traduites en français par des gens dont c'est le métier, ne seraient-elles pas suffisamment nombreuses pour satisfaire mes désirs de lecture ? Oh que si... Mais après tout, mes études d'ingénieur m'ont permis d'acquérir une maîtrise de la langue anglaise qui n'est certes pas parfaite, mais qui me permet de lire des textes anglais sans trop de difficultés (et avec un bon dictionnaire à portée de main).
Or, une de mes camarades de cours aux Enfants Terribles est américaine et a des projets pleins la tête. Comme celui, pourquoi pas, de bosser sur des textes d'auteurs américains... qui n'ont - tout du moins jusqu'à présent - jamais été traduits en français... Prompte à m'enflammer pour un projet on ne peut plus vague, je me retrouve donc à lire des pièces écrites en anglais, parmi lesquelles :



En voici un petit résumé (en français...) : Evelyn, une étudiante en arts plastiques, rencontre Adam, un jeune homme mal dans sa peau et accepte de céder à ses avances en sortant avec lui. Petit à petit, son influence sur Adam grandit au point de le métamorphoser d'une manière radicale qui inquiète ses meilleurs amis...
Pour le moment, ma lecture se passe plutôt bien... :-)

vendredi 17 nov. 2006

Ne pas se fier aux apparences...



Couverture sobre. Titre austère. Daté de 1979.
Mais la vendeuse de la librairie du Coupe-Papier à qui Olivier a demandé conseil lui a assuré que ce livre était une référence en matière d'ouvrage sur le théâtre.
Soit. Allons-y.
Et là, surprise : ce livre offre une analyse limpide de la nature de l'art dramatique. Limpide et donc fort agréable à lire. Et moi qui désespérait de parvenir un jour à m'y retrouver dans les différents courants dramatiques, les choses commencent doucement à se mettre en place.
Romantisme, réalisme, naturalisme, impressionisme, expressionisme, théâtre de l'absurde ? Le 6ème chapitre de "L'anatomie de l'art dramatique", que je viens de terminer, est consacré à ces différentes notions et à la façon dont elles se sont succédées, superposées, complétées... Et tout s'éclaire !
Le 7ème chapitre traite des différents genres tels que tragédie, comédie, tragi-comédie et vaudeville. Hum... Allez, j'y retourne...

PS : Pour les parisiens qui s'intéressent au théâtre et qui ne la connaitraient pas encore, la librairie théâtrale le Coupe-Papier se trouve au 19 de la rue de l'Odéon (Paris 6ème).

lundi 06 nov. 2006

Et le prix Goncourt est attribué à...



Je ne l'ai pas lu. Ou plutôt, pas encore... En fait, il ne fait même pas encore parti d'une des piles de livres qui attendent patiemment dans un des coins de mon appartement...
Mais je dois avouer que je suis curieuse de découvrir ce roman. Non pas parce qu'il vient de recevoir le prix Goncourt, mais parce que, suite aux premières critiques, dithyrambiques, que j'ai pu en lire (je pense notamment à celle du Télérama), d’autres échos, moins chaleureux, me sont parvenus. Là-dessus, les médias nous apprennent, à nous, pauvres lecteurs que chaque rentrée littéraires noie un peu plus, que le roman de Jonathan Littell « Les Bienveillantes » remporte un véritable succès public.
Il va falloir que je me fasse ma propre opinion :-)
Je n’ai donc plus qu’à espérer que mes parents, dont la bibliothèque m’alimente avec régularité, l’achètent. Car actuellement, mon budget livre (en admettant que j’en ai un...) est surtout consacré à l’achat de pièces de théâtre.
Mais si ce n’est pas le cas... Je l'acheterai moi-même... Entre deux pièces de théâtre...

PS : Papa, Maman, ne vous faites pas de soucis pour mon budget livre !...

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