"Ne me secouez pas. Je suis plein de larmes."

Il y a parfois des phrases qui vous trottent dans la tête sans que l'on en connaisse l'origine.
Celle-ci est d'Henri Calet et fait partie de notes prises entre 1951 et la mort de Calet en 1956, en vue d'un roman, notes regroupées et publiées sous le titre de Peau d'ours : "C’est sur la peau de mon cœur que l’on trouverait des rides. Je suis déjà un peu parti, absent. Faites comme si je n’étais pas là. Ma voix ne porte plus très loin. Mourir sans savoir ce qu’est la mort, ni la vie. Il faut se quitter déjà ? Ne me secouez pas. Je suis plein de larmes."

C'est beau, non ?