Premier mot mis à l'honneur dans ce billet : Pétuner !
Voici un terme croisé au beau milieu de la tirade du nez dans la pièce Cyrano de Bergerac :

"Ça, Monsieur, lorsque vous pétunez
La vapeur du tabac vous sort-elle du nez
Sans qu’un voisin ne crie au feu de cheminée ?"

Pétuner... Autrement dit : "priser du tabac". A noter que, par rapport au verbe "priser", il semblerait que "pétuner" présente une connotation légèrement ironique. C'est en tous les cas ce qui est précisé dans le Wiktionnaire, lequel cite dans les sources de la page consacrée à "pétuner", la 8e édition du Dictionnaire de l'Académie Française. Du coup, j'ai tendance à faire confiance au Wiktionnaire... D'autant plus que cela colle fort bien au contexte dans lequel ce verbe a été rencontré.
Et de toutes façons, je suis en pleine résidence pour le nouveau spectacle de rue de Cîrconflexe, autrement dit, je suis sur les rotules et donc, je n'ai guère l'énergie de pousser plus loin mes recherches...
(Pour la petite histoire, j'ai relu Cyrano lors de l'écriture du nouveau spectacle en question. Sauf que - attention "spoiler" comme on dit maintenant - il n'y aura finalement pas d'extraits de Cyrano dans Dépôt de bilan. Et ouais. Faut dire que la perspective d'atteindre les trois heures quinze de spectacle nous a obligé à faire des choix.)
Mais recentrons-nous.
Deuxième mot de ce billet : Monophysite !
Celui-ci, je l'ai croisé au chant VI du Paradis de Dante. Les notes qui se trouvent en fin de bouquin nous apprennent qu'il s'agit d'une hérésie. Hum. Quant au Petit Robert, il indique que, selon la doctrine monophysite (ou monophysisme), le Christ ne possède qu'une seule nature. Ah. Ma foi (sans mauvais jeu de mot, hein) il ne me reste plus que le site internet de l'Eglise Catholique pour essayer d'y comprendre quelque chose. Je vous livre ce que j'y ai trouvé :

"Les monophysites affirment que Jésus Christ n'a qu'une seule nature et qu'elle est divine, cette dernière ayant absorbé sa nature humaine. Cette doctrine a été condamnée comme hérétique lors du concile de Chalcédoine en 451. Selon ce concile, Jésus-Christ est à la fois vrai Dieu et vrai homme en « une seule personne et deux natures, sans confusion »."

Ah ! Et bien là, c'est clair !
Par contre, pas facile à replacer, je vous l'avoue.

Et le dernier mot annoncé par le titre de ce billet, titre, qui sans ce troisième mot risque de passer pour de la publicité mensongère ?
Il est tiré de ma lecture du moment : le premier tome de la trilogie Les guerriers du silence, ouvrage de science-fiction de Pierre Bordage. Alors oui. Mais non. En fait... Comment dire... Je n'ai pas encore - tout à fait - achevé La Divine Comédie. La faute aux répétitions en cours. Celles dont je vous parlais un peu plus haut. Et de la fatigue qui en découle. Nan, parce que, franchement, lire Dante en sortant de répétition... c'est compliqué. Alors que se détendre avec quelques pages de science-fiction... ah... Cela fait du bien, soyons honnête.

Et ce mot alors ? Le voici : Optalium.
C'est un joli mot, non ? Celui d'un métal... tout droit sorti de l'imaginaire de l'auteur ! Un auteur qui aime beaucoup inventer des mots (ce qui est souvent le cas dans la science-fiction). C'est rigolo. Et puis, cela aide à se changer les idées.

Mais attention, dés lundi, je reprends la lecture de La Divine Comédie !
Ah non, lundi, je dors, c'est vrai. Bon. Dés mardi alors !