Lectures du mois de septembre

Fin octobre, cela fera un an que je liste les livres lus chaque mois… Il sera alors temps pour moi de faire un petit bilan. Hé, hé. Mais pour le moment, voici la liste des ouvrages qui m’ont accompagnée en septembre…

Portrait d’un homme heureux d’Eric Orsenna (roman) : 01/09-03/09
Jacques le fataliste de Diderot (roman) : 03/09-12/09
Le Lac de Yasunari Kawabata (roman) : 14/09-15/09
Faillir être flingué de Céline Minard (roman) : 22/09-29/09
Ainsi que les toutes premières pages de Théâtre choisi VI de Hanokh Levin (théâtre) : le 30/09

Et toujours… La terre et les rêveries de la volonté de Gaston Bachelard…
Mais également un petit tour du côté des Mille et Une Nuits, et plus précisément, de la 327e nuit à la 385e…

Et pour finir, quelques impressions, en vrac :
Orsenna a décidément une bien belle plume, mais son Portrait d’un homme heureux (en l’occurrence, André Le Nôtre) m’a semblé bien court.
En comparaison, le récit de Diderot foisonne, multiplie les digressions, philosophe sans en avoir l’air… Et c’est bien agréable.
La transition avec l’écriture de Kawabata fût déroutante. Voilà un auteur étonnant, prix Nobel de littérature en 1968, au parcours personnel difficile et qui dépeint dans Le Lac des personnages auxquels on n’a pas envie de s’attacher. Et pourtant…
Retour à une certaine légèreté, celle du souffle du vent qui balaie les grands espaces de l’Ouest américain qui sont le décors et peut-être le premier personnage de Faillir être flingué… Des cowboys, des indiens, une ville en construction, toute une foule de personnages qui convergent vers cette ville et donnent à lire un véritable western. C’est beau, ample, poétique, violent. Et cela se lit bien trop vite.

Vais aller faire un tour à ch’val dans le Bois de Vincennes, tiens.

Mais avant, voici quelques lignes tirées de Faillir être flingué :

« Elle empoigna sa contrebasse et joua pour lui seul le morceau de sauvagerie qu’il lui avait comme transmis. Il reconnut la pluie sur le poitrail des bêtes, le balancement grinçant des grands pins, l’éclatement de l’eau et du bois, la longue phrase du trajet plein de détours, les boules de moucherons dans les coins d’ombre, la fuite des poissons dans l’eau plate, le départ de la balle, la fuite des chevaux, la fuite des jours dans le temps, la fuite en elle même et à ce moment, il éclata en sanglots. Arcie continua de tirer l’archet sur le ventre de sa douleur, implacable et concentrée, afin qu’il en touche la vapeur ourdie de regrets. »