Le retour du retour du retour

Début mai, lors du dernier bilan trimestriel de mes lectures, je me dédouanais d’un choix de titre un peu facile en invoquant la fatigue lié à un récent retour de résidence. Et je (me) promettais de faire mieux la fois suivante. Aujourd’hui, 1er août, il est temps de faire le bilan de mes lectures du 1er mai au 31 juillet. Sauf que cette fois, je suis entre deux tournées circonflexiennes (pour en savoir plus, c’est par ici), ce qui est synonyme d’un peu (d’accord, de beaucoup) de stress… (Quant à la fatigue, rassurez-vous, elle va venir. Oh que oui. Mais le sujet n’est pas là.)

Donc… Donc ce billet s’appelle « Le retour du retour du retour ». Zut. On essaiera de faire mieux le 1er novembre !
Alors.
Qu’ai-je eu le temps de lire depuis le début du mois de mai ?

- Fin du tome I du Deuxième Sexe le 31 mai ! Tome dont j’avais débuté la lecture le 24 avril… Et lecture du tome II du 1er au 30 juin.
- En parallèle, détente des p’tits neurones grâce à quelques Maigret de ce cher Simenon… (Et cette fois, c’est officiel : j’ai épuisé le stock de ceux récupérés dans la bibliothèque de ma grand-mère maternelle… Pas glop.)

En tous les cas, voici ceux dont il s’agissait :
- Maigret et le client du samedi : 03/05-04/05
- La colère de Maigret : 24/05-26/05
- Maigret se défend : 26/05-27/05
- La patience de Maigret : 01/06-05/06
- Maigret et le tueur : 11/07-17/07

Et sinon :
- Charlotte de David Foenkinos (roman) : 07/06-07/06
- Un bonheur de rencontre de Ian MacEwan (roman) : 01/07-05/07
- Un barrage contre le Pacifique de Marguerite Duras (roman) : 06/07-09/07
- Le livre de sable de Jorge Luis Borges (nouvelles) : 09/07-11/07
- (Petite) reprise de la lecture des Milles et Une Nuits : nuits 386 à 438 sur le mois de mai…

…Et début de celle de la trilogie La Crucifixition en rose d’Henry Miller avec Sexus qui m’accompagne depuis le 17 juillet. D’ailleurs, voici quelques lignes tirées de ce roman autobiographique qui alterne scènes torrides et réflexions sur la création artistique…

« Quand on persiste à juguler ses élans, on finit par se changer en caillot de mucus. Et puis on crache un de ces glaviots, à se drainer, à se vider complètement ; et ce n’est que des années plus tard qu’un se rend compte que ce qu’on a expulsé, ce n’était pas de la salive, mais son moi le plus intime. Quand on a perdu ce moi, on en arrive toujours à galoper sans fin devant ses fantômes. On en arrive régulièrement à pouvoir dire avec la plus parfaite sincérité : « Je n’ai pas la moindre idée de ce que je voudrais faire dans la vie. » On finit par acquérir le don de se faufiler à travers le tamis de la vie et par sortir par le mauvais bout du télescope d’où l’on ne voit plus les choses que hors des limites, hors d’atteinte du moi et diaboliquement déformées. Dès lors, on est coincé. Quelle que soit la direction que l’on prenne, on se retrouve toujours dans la galerie des glaces, on court comme un fou à la recherche de la sortie, pour trouver que l’on n’est entouré que d’images torves de son amour de petit soi. »